FERRANDIZ Juan Francisco - La Terre maudite

La Terre maudite
Juan Francisco Ferrandiz

Éditeur : Robert Laffont
Sortie : 28 mai 2020

Quatrième de couverture :

Barcelone réussira-t-elle à renaître de ses cendres et à conquérir sa liberté ?
En ce IXe siècle, le roi des Francs Charles le Chauve nomme à Barcelone un jeune évêque d'une redoutable intelligence, Frodoi. Mais le cadeau est empoisonné : la ville se trouve aux confins du royaume et Frodoi doit faire face à des luttes fratricides et à des attaques sarrasines. Heureusement, deux femmes exceptionnelles sont prêtes à se battre pour sauver leur cité : Elisia, lumineuse tenancière de la seule auberge de la ville, et Goda, belle aristocrate et fine stratège.
Dans l'entourage de l'évêque rôde aussi Rotel, une sorcière de quinze ans d'une beauté stupéfiante. Les serpents sont ses armes, la haine sa force et l'amour son talon d'Achille.
À elle seule, elle peut réduire à néant la renaissance de Barcelone.
Tandis qu'à la cour du roi franc les seigneurs se déchirent pour l'argent et la gloire, à Barcelone, l'amour et la haine bousculent les équilibres. Les sentiments meurtrissent les coeurs, les bassesses politiques et les noirceurs de l'âme humaine marquent les esprits au fer rouge.

Une fresque palpitante sur l'histoire de Barcelone

Ce livre, une fois ouvert, je n'ai pas pu le refermer... J'ai vibré, souffert, aimé avec ces héros dont le destin s'entrecroise pendant les près de 20 années que dure le roman. J'ai eu peur, je me suis révoltée, j'ai tremblé, je me suis réjouie, j'ai haï, bref, je suis passée par toutes les émotions grâce à la plume de l'auteur.
Et tout cela sans parler du vibrant hommage qu'il rend aux femmes, car ce sont elles les véritables héroïnes du destin de Barcelone. En dépit des apparences, les hommes ne font que danser sur les mélodies qu'elles jouent. Elisia, Goda, Rotel... 3 femmes sans qui rien n'aurait été possible. Chacune à leur façon, elles se sont sacrifiées, certes avec des desseins différents, mais au final, toutes ont contribué à l'essor de la Marche ibérique.
N'allez pourtant pas croire que les hommes sont des fantoches dans cette histoire. Ils ont un rôle bien réel à jouer, en particulier le bel Isembard, qui, à l'instar d'Elisia, Rotel et Goda, devra faire des choix douloureux (et même en sachant que l'un d'eux était inévitable à cette époque mon petit coeur a pleuré...).
Et puis il y a aussi ce peuple qu'ont su s'allier Goda et Isembard en leur proposant un autre destin. L'un des plus marquants pour moi est Aiduro, le mercenaire, parfaite illustration du repenti.
Un livre à lire, donc. Un livre qui fait regretter de le refermer, car on aimerait suivre encore ses héros...